Description of sculptural form and performance: FILTER
On the left, a wall of yellow threads, each weighed down by individual bags of turmeric powder and grey lava sand, collectively form a reverse casade. The path of the threads turns out to defy gravity as the bags move up from floor to source. Over the course of 3 weeks, this deluge will taper to a trickle and eventually dry up as the threads are pulled through the wall one- by-one, shedding and bursting their fragrant sand as they pass through.
A muffled voice becomes clearer as the viewer turns the corner to encounter the stifling heat of a waiting room. A pink cascade of threads emerge from high in the wall, this time (correctly) in descent. They fall into the tight embrace of an 8 harness loom. A woman is weaving a garment on the loom: the back and front of the torso as well as the back and front of the sleeves are being writen line by line as she weaves 4 layers of cloth simultaneously. When she arrives at the armpit of the garment, she leaves the front of the loom, follows one thread to its origin in the wall, and pulls it until it breaks free (of the lava turmeric bag on the other side). Once it is liberated, she then incorporates it back into the weft of the garment, slowly but surely attaching the sleeves to the torso of this emerging body.
The story narrated in this space, is not seen but felt through the heat of the pink lights and painstakingly slow process. The voice tells of waiting in limbo at the Prefecture for her residency card. She is in a sea of hot, uncomfortable, waiting bodies: not different in principle, but the reality is she has inherited privileges that cause her to perceive this momentary pergatory as a window into those without the same advantages.
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Description de la forme sculpturale et de la performance : FILTER
Sur la gauche, un mur de fils jaunes, chacun alourdi par des sacs individuels de poudre de curcuma et de sable de lave gris, forme collectivement une casade inversée. Le chemin des fils s’avère défier la gravité lorsque les sacs montent du sol à la source. Au cours de 3 semaines, ce déluge se rétrécira en un filet et finira par se dessécher au fur et à mesure que les fils sont tirés à travers le mur un par un, perdant et faisant éclater leur sable parfumé à la suite de leur passage.
Une voix étouffée devient plus claire lorsque le spectateur tourne le coin pour rencontrer la chaleur étouffante d’une salle d’attente. Une cascade de fils roses émerge du haut du mur, cette fois (correctement) en descente. Ils tombent dans l’étreinte d’un métier à tisser à 8 harnais. Une femme tisse un vêtement sur le métier à tisser : le dos et le devant du torse ainsi que le dos et le devant des manches sont écrits ligne par ligne alors qu’elle tisse 4 épaisseurs de tissu simultanément. Lorsqu’elle arrive à l’aisselle du vêtement, elle quitte le devant du métier à tisser, suit un fil jusqu’à son origine dans le mur, et le tire jusqu’à ce qu’il se détache (du sac de lave curcuma de l’autre côté). Une fois libéré, elle le réintègre ensuite dans la trame du vêtement, attachant lentement mais sûrement les manches au torse de ce corps en devenir.
L’histoire racontée dans cet espace n’est pas vue mais ressentie à travers la chaleur des lumières roses et un processus extrêmement lent. La voix raconte l’attente dans les limbes à la préfecture de sa carte de séjour. Elle est dans une mer de corps chauds, inconfortables et en attente : pas différents en principe, mais la réalité est qu’elle a hérité de privilèges qui lui font percevoir ce pergatoire momentané comme une fenêtre sur ceux qui n’ont pas les mêmes avantages.
On the left, a wall of yellow threads, each weighed down by individual bags of turmeric powder and grey lava sand, collectively form a reverse casade. The path of the threads turns out to defy gravity as the bags move up from floor to source. Over the course of 3 weeks, this deluge will taper to a trickle and eventually dry up as the threads are pulled through the wall one- by-one, shedding and bursting their fragrant sand as they pass through.
A muffled voice becomes clearer as the viewer turns the corner to encounter the stifling heat of a waiting room. A pink cascade of threads emerge from high in the wall, this time (correctly) in descent. They fall into the tight embrace of an 8 harness loom. A woman is weaving a garment on the loom: the back and front of the torso as well as the back and front of the sleeves are being writen line by line as she weaves 4 layers of cloth simultaneously. When she arrives at the armpit of the garment, she leaves the front of the loom, follows one thread to its origin in the wall, and pulls it until it breaks free (of the lava turmeric bag on the other side). Once it is liberated, she then incorporates it back into the weft of the garment, slowly but surely attaching the sleeves to the torso of this emerging body.
The story narrated in this space, is not seen but felt through the heat of the pink lights and painstakingly slow process. The voice tells of waiting in limbo at the Prefecture for her residency card. She is in a sea of hot, uncomfortable, waiting bodies: not different in principle, but the reality is she has inherited privileges that cause her to perceive this momentary pergatory as a window into those without the same advantages.
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Description de la forme sculpturale et de la performance : FILTER
Sur la gauche, un mur de fils jaunes, chacun alourdi par des sacs individuels de poudre de curcuma et de sable de lave gris, forme collectivement une casade inversée. Le chemin des fils s’avère défier la gravité lorsque les sacs montent du sol à la source. Au cours de 3 semaines, ce déluge se rétrécira en un filet et finira par se dessécher au fur et à mesure que les fils sont tirés à travers le mur un par un, perdant et faisant éclater leur sable parfumé à la suite de leur passage.
Une voix étouffée devient plus claire lorsque le spectateur tourne le coin pour rencontrer la chaleur étouffante d’une salle d’attente. Une cascade de fils roses émerge du haut du mur, cette fois (correctement) en descente. Ils tombent dans l’étreinte d’un métier à tisser à 8 harnais. Une femme tisse un vêtement sur le métier à tisser : le dos et le devant du torse ainsi que le dos et le devant des manches sont écrits ligne par ligne alors qu’elle tisse 4 épaisseurs de tissu simultanément. Lorsqu’elle arrive à l’aisselle du vêtement, elle quitte le devant du métier à tisser, suit un fil jusqu’à son origine dans le mur, et le tire jusqu’à ce qu’il se détache (du sac de lave curcuma de l’autre côté). Une fois libéré, elle le réintègre ensuite dans la trame du vêtement, attachant lentement mais sûrement les manches au torse de ce corps en devenir.
L’histoire racontée dans cet espace n’est pas vue mais ressentie à travers la chaleur des lumières roses et un processus extrêmement lent. La voix raconte l’attente dans les limbes à la préfecture de sa carte de séjour. Elle est dans une mer de corps chauds, inconfortables et en attente : pas différents en principe, mais la réalité est qu’elle a hérité de privilèges qui lui font percevoir ce pergatoire momentané comme une fenêtre sur ceux qui n’ont pas les mêmes avantages.